Les aventures absolument tranquilles de Mozzarella (quoiqu'un type a dit : "tout est relatif") entrecoupées d'interludes qui ne sont pas sans contenir une inutilité obscure au profit d'un éphémère et léger divertissement.

samedi 28 novembre 2009

Ne réveillez pas le dragon qui sommeille...

Ceux qui essaient ne sont pas déçus du voyage.



jeudi 26 novembre 2009

Gratte bien - fouilles archéologiques

Ce qui est fou, dans un appartement, c'est de se rendre compte du nombre de beaufs qui l'ont traversé, rien qu'en découvrant la couche de tapisseries d'un goût ô combien raffiné.




lundi 23 novembre 2009

Les repas avec mère-grand : invitation à la réalité



Quand Mozzarella avait rendez-vous avec mère-grand pour déjeuner, elle savait qu’elle allait passer un moment assez extraordinaire. Car mère-grand, 82 balais, vivant seule, sans chat et avec deux prothèses de hanche, et jouissant de sa récente émancipation, connaissait bien des choses sur l’existence. Des désillusions permanentes aux petits bonheurs ponctuels, l’âge l’avait rendue solide comme un roc. Aujourd’hui, elle était épanouie, heureuse de vivre, et s’était affranchie de toutes les contrariétés quotidiennes.
Mozzarella adorait l’écouter déverser son flot de paroles pétillantes sur le monde, se nourrir de petits riens comme à la première jeunesse, jongler entre les récits de faits, encenser le kiné et descendre le boucher. Sans nul doute, à la légèreté ne s’alliait que la confidence, et au milieu d'insurrections contre ceux que mère-grand jugeait imbéciles, s’immisçaient les révélations du passé et les utopies sur l’avenir.
Mère-grand désirait plus que tout au monde se « trouver enfin un bonhomme ». La description était formelle. Les prétendants incontinents et casaniers se voyaient tout de suite rayés de la liste, tandis que les grands courtois sans bedaine étaient les bienvenus, même les gays, disait-elle, car c’était juste pour aller danser et courir au théâtre – si le pauvre vieux pouvait encore courir – et pour le reste, « on est très bien chacun chez soi ».
C’est ainsi que le restaurant où mère-grand emmenait déjeuner Mozza était surtout devenu un lieu de potentielles rencontres. Naturellement, l’apéritif était de rigueur. Il fallait toujours commencer par un kir ou du champagne pour que les choses se déroulent bien. Là où mère-grand la jouait fine, c’est qu’elle s’installait toujours au fond de la salle, face au bar, et qu’elle employait Mozza comme éclaireuse, lui demandant de très exactes précisions sur les tronches des « types de soixante-dix ans et plus » qui s’asseyaient derrière elle. Si le portrait décrit lui convenait, elle se tournait alors insensiblement jusqu’à dévisager la target, et trouvait le moyen d’entamer la conversation. De pauvres diables étaient bien tombés dans le panneau, même à un âge mûr. Mère-grand était belle et coquette, et les bougres, flattés d’être accostés alors que ça ne leur était pas arrivé depuis 1945, devenaient inévitablement un peu lourdingues. Le moindre faux pas était fatal ; mère-grand finissait par les envoyer valser, tous, avant la fin du repas. Quant aux infortunés qui avaient le malheur de l’approcher sans qu’elle ne fît auparavant le premier pas, ils étaient étiquetés « retour à l’envoyeur » et expédiés sans pitié.
Mozza admirait mère-grand pour sa vivacité et son pragmatisme. Elle ne s’encombrait pas, menait une vie joyeuse ; il lui importait juste de rire. « Allons donc, disait mère-grand en regardant affectueusement Mozza. J’ai foi en toi, tu finiras bien par en trouver un ! Mange ton dessert et finis ton verre, qu’on te voie jolie et en bonne santé, les mecs sont bien idiots mais jamais aveugles ! »


vendredi 13 novembre 2009

Il y a des jours comme ça...

... où on pourrait passer des heures à écouter des chansons d'amour.



jeudi 12 novembre 2009

mercredi 11 novembre 2009

La mauvaise éducation

Il y en a qu'on tuerait pour moins que ça.





Le devoir de mémoire semble dépasser la jeunesse, quelle honte.

De nos jours, l'Armistice, c'est surtout l'occasion de boire des coups la veille dans un café sympa, parce que c'est férié et qu'on pourra dormir tard.



mardi 10 novembre 2009

In cauda venenum

Ah, ce "Away we go", c'était si beau, si vrai... Ce couple est vraiment hallucinant de sérénité.



Finalement, l'éternel problème, c'est de trouver le mec.



Ce sournois de Sam Mendes, il a juste essayé de narguer les célibataires. Pauvre type.


Savoir se vendre

Il paraît que pour un entretien, il faut "oser" et "se mettre en valeur".



Mozzarella avait fini par se bouger un peu. Ayant compris que les lois de la nature s’apparentaient à une éternelle et terrible lutte pour creuser son trou dans la société pourrie et injuste qu’était la sienne, elle avait choisi de ne plus vraiment faire confiance à l’avenir que lui réservait la fac. « Allons, s’était-elle dit. Ce n’est pas Monsieur Lanterne ni Madame Ampoule, 136 ans à eux deux, profs englués dans leurs locaux universitaires, qui vont pouvoir m’ouvrir les portes de la réussite sociale. Ils ont surtout l’air de s’agripper à leurs postes et de chasser les premiers malheureux qui semblent vouloir leur succéder. Sans-cœurs, rats d’égout ! Je m’en vais frapper chez de nouvelles têtes. »
Et c’est ainsi que, durant de longues heures, l’espoir grandissant, la main fébrile, le cerveau agité, Mozzarella s’était pour une fois astreinte à la discipline ô combien sévère de la rédaction d’un CV. Elle en avait regardés sur internet, des conseils de présentation, elle en avait lues, des techniques stratégiques de mises en page pour séduire l’employeur et faire chavirer son cœur jusqu’à ce qu’embauche s’ensuive. Mais après tout, à quoi tout ça servait-il ? N’était-ce pas plutôt cette suprême rencontre, cette absolue confrontation avec l’individu parfumé et binoclard qui vous scrute de derrière son bureau, qui était décisive ? Les CV, les lettres de motivation… balivernes ! Aujourd’hui, on veut de l’action, de la ferveur, de l’auto-encensement, de la séduction, du culot. Se faire embaucher, c’est jouer un rôle pendant une heure. Il faut se vendre, se vendre ! Quelle angoisse, quand c’est contre-nature. Et si on a le tempérament de celui qui s’excuse de demander pardon ? Et si on n’est jamais que le palot du fond de la classe qui rougit dès qu’on l’interroge ? Et si on est ce qu’on est, ce timide pas à l’aise, on crève sur la paille ? On se fait jeter des cailloux à la tronche, parce qu’on a pas su se vendre ? Reste encore la solution salvatrice, se tartiner la gueule de maquillage blafard, porter des culottes sur des pantalons, superposer trois perruques, se camer et passer à la télé pendant quinze jours, histoire de jouer la bête de cirque pour gagner suffisamment d’argent et vivre peinard pendant dix ans, avant de faire un come-back.
Pfff, quelle vie ! Enfin, pourquoi pas tenter sa chance ? Prendre rendez-vous avec le big boss, gober des anxiolytiques deux jours avant l’échéance, avaler un whisky pour ne pas trembler pendant l’entretien, répéter devant sa glace quarante fois par jours, se faire violence, c’est ça, se faire violence… allez, peut-être qu’une âme charitable finira par prendre Mozza sous son aile ! En avant toute, il est temps de décrocher le téléphone.


lundi 9 novembre 2009

La nuit

Tout moment est propice à la réflexion sur l'avenir.



jeudi 5 novembre 2009

mercredi 4 novembre 2009

Il se trame un truc chez les TCL

C'est fou, depuis pas mal de jours, il n'y a aucun problème de bus sur le réseau TCL, ils passent TOUS, et sont à l'heure.



Méfiance, il va se passer quelque chose, c'est louche tout ça.




A la fac, à la fac, c'est là qu'on s'éclate

Eh oui, quand on se retrouve de nouveau sur les bancs de la fac, et que le coeur est davantage à la déconne qu'à l'effort intellectuel entre deux cours, on part avec ses camarades dans des délires très bizarres, et on finit par scénariser des idées absurdes... Ainsi, ils auraient été aperçus nus chez eux par un voisin un peu trop prude. Au poste !



mardi 3 novembre 2009

On s'était dit rendez-vous dans dix ans

La nuit porte conseil... finalement, peut-être qu'il n'y a pas trente-six mille solutions d'avenir.



lundi 2 novembre 2009

On avance, on avance on avance...

Mozzarella se posait beaucoup de questions sur sa vie, son futur. En somme, sur cet avenir incertain, ces projets inaboutis, cette ultime perdition dans les eaux troubles de la jeunesse. Elle réalisait tout à coup qu’elle était à l’aube de son quart de siècle et que rien de sérieux n’était établi. Les esprits efficaces et pragmatiques lui demandaient dans un langage – presque obscur – ce qu’elle avait décidé d’entreprendre pour éclairer sa destinée, et elle ne savait que répondre. Le problème, c’est qu’après tout, elle avait ses rêves, se berçait d’utopies, et que toutes ces bien jolies choses se superposaient en filigrane à la réalité (réalité du reste assez problématique). Les plus énergiques seraient sans doute là pour marteler : « Rhôôô, les désirs, les désirs! Quand on veut, on peut ! » QUI est l’abruti qui a eu l’idée de sortir cette phrase grotesque? C’est le désengagement moral le plus total qui puisse exister face à l'aberration de la société. Non, quand on veut, on ne peut pas toujours. Oui, 100 % des gagnants au loto ont acheté un billet. Et après ? Ca nous fait une belle jambe, tiens. Aujourd’hui, tout le monde veut défendre son bout de gras, mais tout le monde bouffe surtout le gras de l’autre, parce que personne n’a assez de gras pour soi. S’il reste les os, c’est qu’on a de la chance. Les vautours du monde du travail zonent jusqu’à ce que dépression s’ensuive ; ou sinon, ce sont les plus redoutables qui, eux, chassent la charogne avant d’entrer dans la mafia. Enfin, c’est un bon paquet d’emmerdes, tout ça. Dès qu’on croit pousser plein d’espoir le portail du Possible, c’est pour se faire bouffer le mollet par les chiens du jardin. Très sympathique, non merci. « Il faut savoir creuser son trou, Mozza » reprennent en chœur les acharnés du combat. Mais quel est l’intérêt du combat ? Qui est le con qui se jette dans la fosse aux lions ? Qui lui a demandé de faire ça ? Même les gladiateurs devaient être dopés à la coke, quand on y réfléchit bien. La soif de gloire a ses limites.
En attendant, Mozzarella avait décidé de procéder par élimination en ce qui concernait une potentielle profession. Elle avait bien pensé à l’enseignement ; mais enfin, elle ne se sentait ni la robustesse ni l’autorité nécessaires pour mettre un pied dans ce monde. Au pire, elle recevrait des tomates et des œufs pourris à la tronche ; au mieux, elle se verrait chaque matin contrainte d’effacer moult caricatures et grossièretés sur le tableau noir du malheur. Non, vraiment, elle n’était pas faite pour ça. Mais voilà, elle avait déjà coché un premier métier qu’elle n’exercerait pas. Et ça, c’était un petit pas pour le futur, et un grand pas pour Mozza.




Tout de même : l'aube finira carrément par devenir un crépuscule, et ça, c'est emmerdant.



dimanche 1 novembre 2009

Rappel : la fumisterie universelle

Prenez garde, ô romantiques rêveuses.

Celui qui joue la sérénade au balcon le samedi



Est aussi celui qui fait le mort le dimanche.