Les aventures absolument tranquilles de Mozzarella (quoiqu'un type a dit : "tout est relatif") entrecoupées d'interludes qui ne sont pas sans contenir une inutilité obscure au profit d'un éphémère et léger divertissement.

lundi 28 décembre 2009

Métaphysique du 31

C'est fou, cette capacité des filles à se prendre la tête sur la robe qu'elles vont porter pour jouer les princesses au nouvel an...



... alors qu'elles sont les premières à savoir qu'elles n'honorent jamais leur tenue ce soir-là.



Le grand évènement de 2009 (on l'attendait plus)



dimanche 27 décembre 2009

Quand y en a plus y en a encore

On croit qu'on a enfin passé le cap douloureux du festival culinaire...







vendredi 25 décembre 2009

Tous les ans, c'est la même chose.

L'ouverture des cadeaux ou l'hystérie familiale.



La dépression ultime

Le ton était acide jusqu'à maintenant, mais comme il est l'heure, on rigole beaucoup moins.



(Le petit fun des soirées ambiance 25 décembre)

(Dans les rues, les jours fériés déprimants, il est possible de rencontrer n'importe quel type d'énergumène.)



jeudi 24 décembre 2009

2 heures du matin et toujours pas sommeil

On oublie trop souvent de dire que les grands moments de solitude peuvent être salvateurs... ô suspension temporelle, transcendante élévation de l'âme, exploration de nos abîmes, jamais l'esprit n'a été aussi mis à nu.



Et sinon... NOYEZ JOËL !!!



mercredi 23 décembre 2009

Little Brain needs a come back

... ou quand on se plonge dans des bouquins à la Nietzsche et qu'on a pas graissé les rouages depuis perpet.



mardi 22 décembre 2009

L'avenir : il est grand temps que les temps changent tant et tant

L'informatique au service de nos compétences.
Les réjouissances.
L'espoir.



Et un petit Santa Claus's show

Parce qu'on n'est jamais à l'abri de cette foutue société, où tout modèle original est dégommé par une infinité de reproductions (et faut savoir que ça commence toujours et gentiment par un double les mecs).



lundi 21 décembre 2009

Lyon, la cata, rha le verglas et pis tout ça

C'est pas facile à admettre, mais faut jamais être pressé dans ces moments.



Sinon, le partiel de vendredi dernier.



jeudi 17 décembre 2009

On prend vraiment les gens pour des truffes

Cinquante ans qu'ils pompent tout le monde avec leurs grêves et ils trouvent encore le moyen de dire que c'est la faute à la météo.



Sinon, à part ça, Partiels H - 12

Le prof sera sans pitié.



mercredi 16 décembre 2009

La réputation (au village sans prétention)

Quelqu'un a récemment tenu ces propos : "Si tu tiens à manger ses crêpes, faudra aussi faire le ménage."



Sinon ça sent toujours autant le sapin ces fêtes, même si on dirait pas comme ça.



mardi 15 décembre 2009

L'ère glacière (quelle angoisse)

C'est officiel - il paraît que même les présentatrices météo ont fini par mettre des pulls.



lundi 14 décembre 2009

Vitrines & Co

La période des fêtes est toujours très douloureuse quand on est sans le sou.


_________________________________

Un vent polaire transperçait les os de Mozzarella ; elle reconnaissait aussi une sensation familière l’envahir doucereusement. Et pour cause, Noël, la période de l’enfer des glaces, approchait. Non pas que la fête en elle-même représentât quelque chose d’absolument horrifiant. Tant qu’on était chez soi, avec des huîtres et du foie gras, un bon disque de jazz et un peu de champagne, la bonne bouffe pouvait être appréciée, si on n’en faisait pas des caisses, et si on ne finissait pas en procès de famille. Mais l’idée de naviguer entre les grands magasins pour trouver des cadeaux au milieu d’une foule en délire – à savoir des mères hystériques, des pères traumatisés, et des gamins mongoloïdes – rendait Mozzarella affreusement angoissée. A chaque pas fait dans la rue, on rencontrait un nouveau père Noël, profil-type Jean-Robert, 55 ans, au chômage depuis deux ans, dépressif chronique et divorcé, faisant sa B.A entre les marrons chauds et le claquos. Quel féérie, mes enfants, quelle féérie ! Sans parler des photos-souvenir avec les petits lutins de l’atelier du père Noël – une ribambelle de nains qu’on a engagés et déguisés pour la circonstance et qui ne feront pas long feu au coin « Noël en Magie » de Carrefour. Passé le 1er janvier, « au revoir et merci », un coup de pied aux fesses et trois paquets de papillottes gratos pour tenir l’année. N’oublions pas non plus les gentils petits enfants chinois qui, pour satisfaire les exigences des multinationales et des adorables familles occidentales, bossent 50 heures par jour et sont payés 0,000006 euros de l’heure, histoire de financer dans vingt ans l’opération pour la jambe de Papi Pong. Bien sûr, Mozzarella s’emballait un peu, on pouvait aisément lui reprocher d’avoir des idées un peu trop « cléïchéï » sur la question. Enfn, en attendant, emportée par la foule qui la traîne et l’entraîne écrasée face au trottoir elle savait que sa place entre le 1er Décembre et le 1er Janvier n’était résolument pas dans la rue, mais chez elle. Fuir le monde, fuir l'excitation. Se recentrer sur l'essentiel. Se purifier l'esprit. Pour les cadeaux, on verra le 24, à 18h45.


dimanche 13 décembre 2009

Partiels : J - 5 ou bien : "Rien ne sert de bosser, il faut couler à point"

Qu'est-ce qu'on se marre, hein les mecs.



jeudi 10 décembre 2009

Chez Orange on voit rouge

Quand ce foutu portable sonne de bonne heure le matin...



... pour vous annoncer que vous vous êtes encore fait entuber...



... faut plus s'étonner des conséquences.



mercredi 9 décembre 2009

L'étudiantialisme est un individualisme

Si les fayots nous étaient contés.
Y a pas à dire, à la fac, les PUITS de connaissance sont souvent de vrais TROUS d...



Et dire que ça change rarement avec l'âge.


mardi 8 décembre 2009

Théorie de l'évolution ou Darwin's Fashion

Quand Mozzarella se penche rétrospectivement sur ses stades vestimentaires...

... à l'époque de la primaire sage...



... du collège-lycée-timidité-totale-catastrophe...



... des premières années de fac peace à la con...



... elle se dit que ça ne pouvait que finir en style mon-cul-sur-la-commode.



lundi 7 décembre 2009

Révisions de partiels

Au moins, il n'y aura pas de culpabilité entretenue quant au temps passé à sa table de travail.



dimanche 6 décembre 2009

samedi 5 décembre 2009

Archives



Extrait d'un grand moment de solitude


lundi 27 juillet 2009

Il faudrait trouver un sujet. Ma tête est vide, creuse comme un fruit pourri qu'on aurait vidé de sa chair. Le temps passe ; il n'est pas vraiment élastique, mais long, froid, imperturbable. Les heures défilent dans une pesanteur affligeante. Je n'ai jamais su vraiment m'ennuyer ; mais maintenant qu'il faut s'occuper, tout paraît difficile. Bien sûr, j'ai de la chance. Ce travail est une chance. Je salue, poliment, avec un sourire timide, ceux qui se présentent à mes yeux. Certains fuient mon regard, d'autres le cherchent. Le passage des gens dans ce grand hall, cela donne aux évènements une courbe sinueuse et irrégulière. Des heures creuses, des heures pleines. Des visages différents, sans trop vraiment d'expression ; peut-être, de temps en temps, celle de l'usure ou de l'irritation. Quelques uns parlent entre eux, d'autres marchent accolés, sans échanger, fuyant leur bureau pour une pause furtive, ou y retournant la tête baissée et l'allure morne. On peut saisir une conversation légère, rarement, lorsque certains partent déjeuner. Il y a des mots prononcés à voix basse, qu'il faut voler pour pimenter un instant.
Et puis, il y a ceux qui viennent me saluer, souriants, attendris, presque pris de pitié pour la mission que j'exécute comme un robot ; huit heures par jour assise sur une chaise, à surveiller les passages des étrangers, à appuyer sur un bouton pour ouvrir une porte automatique, à envoyer un, deux courriers. Tout est méthodique, organisé, fade. Je réponds par des actes automatiques à des évènements ou des présences. Je suis les instructions sans trop réfléchir, je sais ce que j'ai le droit de faire, et ce qui m'est interdit. Les consignes sont claires, nettes et précises. Une ou deux fois dans l'après-midi, je sors fumer une cigarette dehors, derrière le bâtiment. Je mets un panneau rose qui signale ma brève absence à l'accueil, et m'éclipse par une porte métallique donnant sur une cour bétonnée, où viennent se perdre un ou deux carrés d'herbe. Le chemin de fer passe juste à côté ; les trains circulent, dans un sens, dans l'autre. Les wagons sont sinistres, sauf ceux des TGV ; des visages intrigués me regardent derrière les vitres. Je les fuie, je marche un peu. Quelques pas vers la route ; un accès barré par une grille noire. Cette route, derrière, je la prends tous les soirs, quand je rentre. La route de la liberté. Même si je me répète que je ne suis pas prisonnière ; que ce travail, c'est moi qui l'ai voulu, pour gagner un peu d'argent. Voilà, c’est du manque d’argent que je suis captive. Le salaire sera pour les vacances, pour voyager. Pour ne pas se priver au quotidien, avec la peur de ne jamais avoir assez.
Il faudrait trouver un sujet. Pour pouvoir m'évader, passer hors les murs. Pour me retrouver dans ce genre d'histoires qui n'appartiennent qu'à l'intimité de chaque âme. Mais on dirait que je suis éternellement condamnée à revenir à la réalité, par le moindre geste, le moindre bruit, que mon esprit guette machinalement. Le ciel est toujours un peu gris, un peu bleu. Tout m'est étrangement familier, et étrangement différent ; à chaque heure, chaque minute, chaque seconde, il y a quelque chose de neuf dans un quelque chose de vieux, ou le contraire, je ne sais pas vraiment. J'ai cru savoir, mais je me suis trompée. Je suis si fatiguée. Mes yeux se ferment, depuis huit heures trente, ce matin. Je rêve d'un long café très fort ; je sentirais le liquide chaud couler dans mon œsophage jusqu'à mon estomac. Ca me redonnerait un peu de vie. Mais est-ce que ça vaut le coup d'être vivant pour le néant?


Lyon, 3h30 du matin

Les moyens de locomotion en retour de soirée sont de plus en plus dangereux.



mardi 1 décembre 2009

Vive décembre et noyez Joël

Le mois de décembre est par définition la plus grosse blague de l'année. Car au-delà du fait qu'on pense naïvement vivre un truc sympa en famille le 25 (détendez-vous les mecs)...



...on finit surtout par rouler graisseux et beurrés à la sortie.



samedi 28 novembre 2009

Ne réveillez pas le dragon qui sommeille...

Ceux qui essaient ne sont pas déçus du voyage.



jeudi 26 novembre 2009

Gratte bien - fouilles archéologiques

Ce qui est fou, dans un appartement, c'est de se rendre compte du nombre de beaufs qui l'ont traversé, rien qu'en découvrant la couche de tapisseries d'un goût ô combien raffiné.




lundi 23 novembre 2009

Les repas avec mère-grand : invitation à la réalité



Quand Mozzarella avait rendez-vous avec mère-grand pour déjeuner, elle savait qu’elle allait passer un moment assez extraordinaire. Car mère-grand, 82 balais, vivant seule, sans chat et avec deux prothèses de hanche, et jouissant de sa récente émancipation, connaissait bien des choses sur l’existence. Des désillusions permanentes aux petits bonheurs ponctuels, l’âge l’avait rendue solide comme un roc. Aujourd’hui, elle était épanouie, heureuse de vivre, et s’était affranchie de toutes les contrariétés quotidiennes.
Mozzarella adorait l’écouter déverser son flot de paroles pétillantes sur le monde, se nourrir de petits riens comme à la première jeunesse, jongler entre les récits de faits, encenser le kiné et descendre le boucher. Sans nul doute, à la légèreté ne s’alliait que la confidence, et au milieu d'insurrections contre ceux que mère-grand jugeait imbéciles, s’immisçaient les révélations du passé et les utopies sur l’avenir.
Mère-grand désirait plus que tout au monde se « trouver enfin un bonhomme ». La description était formelle. Les prétendants incontinents et casaniers se voyaient tout de suite rayés de la liste, tandis que les grands courtois sans bedaine étaient les bienvenus, même les gays, disait-elle, car c’était juste pour aller danser et courir au théâtre – si le pauvre vieux pouvait encore courir – et pour le reste, « on est très bien chacun chez soi ».
C’est ainsi que le restaurant où mère-grand emmenait déjeuner Mozza était surtout devenu un lieu de potentielles rencontres. Naturellement, l’apéritif était de rigueur. Il fallait toujours commencer par un kir ou du champagne pour que les choses se déroulent bien. Là où mère-grand la jouait fine, c’est qu’elle s’installait toujours au fond de la salle, face au bar, et qu’elle employait Mozza comme éclaireuse, lui demandant de très exactes précisions sur les tronches des « types de soixante-dix ans et plus » qui s’asseyaient derrière elle. Si le portrait décrit lui convenait, elle se tournait alors insensiblement jusqu’à dévisager la target, et trouvait le moyen d’entamer la conversation. De pauvres diables étaient bien tombés dans le panneau, même à un âge mûr. Mère-grand était belle et coquette, et les bougres, flattés d’être accostés alors que ça ne leur était pas arrivé depuis 1945, devenaient inévitablement un peu lourdingues. Le moindre faux pas était fatal ; mère-grand finissait par les envoyer valser, tous, avant la fin du repas. Quant aux infortunés qui avaient le malheur de l’approcher sans qu’elle ne fît auparavant le premier pas, ils étaient étiquetés « retour à l’envoyeur » et expédiés sans pitié.
Mozza admirait mère-grand pour sa vivacité et son pragmatisme. Elle ne s’encombrait pas, menait une vie joyeuse ; il lui importait juste de rire. « Allons donc, disait mère-grand en regardant affectueusement Mozza. J’ai foi en toi, tu finiras bien par en trouver un ! Mange ton dessert et finis ton verre, qu’on te voie jolie et en bonne santé, les mecs sont bien idiots mais jamais aveugles ! »


vendredi 13 novembre 2009

Il y a des jours comme ça...

... où on pourrait passer des heures à écouter des chansons d'amour.



jeudi 12 novembre 2009

mercredi 11 novembre 2009

La mauvaise éducation

Il y en a qu'on tuerait pour moins que ça.





Le devoir de mémoire semble dépasser la jeunesse, quelle honte.

De nos jours, l'Armistice, c'est surtout l'occasion de boire des coups la veille dans un café sympa, parce que c'est férié et qu'on pourra dormir tard.



mardi 10 novembre 2009

In cauda venenum

Ah, ce "Away we go", c'était si beau, si vrai... Ce couple est vraiment hallucinant de sérénité.



Finalement, l'éternel problème, c'est de trouver le mec.



Ce sournois de Sam Mendes, il a juste essayé de narguer les célibataires. Pauvre type.


Savoir se vendre

Il paraît que pour un entretien, il faut "oser" et "se mettre en valeur".



Mozzarella avait fini par se bouger un peu. Ayant compris que les lois de la nature s’apparentaient à une éternelle et terrible lutte pour creuser son trou dans la société pourrie et injuste qu’était la sienne, elle avait choisi de ne plus vraiment faire confiance à l’avenir que lui réservait la fac. « Allons, s’était-elle dit. Ce n’est pas Monsieur Lanterne ni Madame Ampoule, 136 ans à eux deux, profs englués dans leurs locaux universitaires, qui vont pouvoir m’ouvrir les portes de la réussite sociale. Ils ont surtout l’air de s’agripper à leurs postes et de chasser les premiers malheureux qui semblent vouloir leur succéder. Sans-cœurs, rats d’égout ! Je m’en vais frapper chez de nouvelles têtes. »
Et c’est ainsi que, durant de longues heures, l’espoir grandissant, la main fébrile, le cerveau agité, Mozzarella s’était pour une fois astreinte à la discipline ô combien sévère de la rédaction d’un CV. Elle en avait regardés sur internet, des conseils de présentation, elle en avait lues, des techniques stratégiques de mises en page pour séduire l’employeur et faire chavirer son cœur jusqu’à ce qu’embauche s’ensuive. Mais après tout, à quoi tout ça servait-il ? N’était-ce pas plutôt cette suprême rencontre, cette absolue confrontation avec l’individu parfumé et binoclard qui vous scrute de derrière son bureau, qui était décisive ? Les CV, les lettres de motivation… balivernes ! Aujourd’hui, on veut de l’action, de la ferveur, de l’auto-encensement, de la séduction, du culot. Se faire embaucher, c’est jouer un rôle pendant une heure. Il faut se vendre, se vendre ! Quelle angoisse, quand c’est contre-nature. Et si on a le tempérament de celui qui s’excuse de demander pardon ? Et si on n’est jamais que le palot du fond de la classe qui rougit dès qu’on l’interroge ? Et si on est ce qu’on est, ce timide pas à l’aise, on crève sur la paille ? On se fait jeter des cailloux à la tronche, parce qu’on a pas su se vendre ? Reste encore la solution salvatrice, se tartiner la gueule de maquillage blafard, porter des culottes sur des pantalons, superposer trois perruques, se camer et passer à la télé pendant quinze jours, histoire de jouer la bête de cirque pour gagner suffisamment d’argent et vivre peinard pendant dix ans, avant de faire un come-back.
Pfff, quelle vie ! Enfin, pourquoi pas tenter sa chance ? Prendre rendez-vous avec le big boss, gober des anxiolytiques deux jours avant l’échéance, avaler un whisky pour ne pas trembler pendant l’entretien, répéter devant sa glace quarante fois par jours, se faire violence, c’est ça, se faire violence… allez, peut-être qu’une âme charitable finira par prendre Mozza sous son aile ! En avant toute, il est temps de décrocher le téléphone.


lundi 9 novembre 2009

La nuit

Tout moment est propice à la réflexion sur l'avenir.